Santiago Melazzini est un cinéaste et photographe argentin, né à Buenos Aires en 1973, qui se passionne pour le cinéma d’animation. Il a réalisé depuis 2001 une quarantaine de flip books publiés par l’éditeur La Marca Editora. Certains ont été republiés en France en 2008.
Les quatre derniers édités à la fin de l’année 2009 viennent d’arriver en France et je trouve l’un d’entre-eux particulièrement réussi. Non pas que les précédents ne l’aient pas été, je les trouve inventifs et souvent amusants, mais celui-ci,
Cheers !, utilise toutes les possibilités du flip book et j’aime beaucoup ça. On y voit deux hommes l’un sur la page de gauche et l’autre sur la page de droite qui sont dans la rue et qui se saluent en levant leur verre. Puis celui de gauche prend la rue derrière lui et rejoint celui de droite en passant sur la page de droite. Ce n’est pas la première fois que l’on utilise les pages rectos et versos mais ici c’est très simple, très efficace et très bien réalisé. Chapeau l’artiste !
J’ai acquis ces derniers mois deux feuilleteurs d’un genre très différents ; le premier est une curiosité que je ne connaissais pas et le second est connu mais je le cherchais depuis longtemps.
Le premier est en carton et tout petit : 7 x 5 cm et 8 mm d’épaisseur. Il s’actionne par une manivelle qui fait tourner les quelques pages montrant un homme à vélo.
En haut figure la mention « Cinématographe », en bas « Déposé », et sur le côté droit : « Georges Dreyfus Paris ». Il n’y a aucune autre mention ni derrière ni sur les pages.
Selon Pascal Pontremoli, Georges Dreyfus était actif dans les annés 1880-1930 ; c’était une espèce de « touche-à-tout » impliqué dans plusieurs domaines commerciaux/industriels plus ou moins axés sur la réclame. Il a notamment déposé la marque « Chemin de fer Decauville » pour des jouets représentant ce petit chemin de fer « emblématique » de l’exposition de 1889. Il a eu un atelier de faïence rue de Paradis qui a fonctionné de 1890 à 1933 et et a notamment réalisé la célèbre assiette pour les sardines Amieux frères avec des sardines en relief.
Difficile de savoir pourquoi ou pour qui il a réalisé ce petit feuilleteur. Était-il destiné à être vendu ou s’agit-il d’un objet publicitaire ? Il pourrait dater des années 1910.
Le second est le célèbre feuilleteur en métal de Biofix que j’avais reproduit ici d’après une photo à la date du 15 octobre 2006. On dit qu’il en existe deux modèles mais je n’ai jamais vu que celui-ci. Il contient environ 170 photos sur une roue comme un mutoscope et sur le même principe que les flip books de Biofix : des portraits de clients qui venaient se faire photographier. Celle-ci montre le visage d’un homme qui commence par mettre un chapeau, fume un cigare et se met à lire un journal. J’avais acheté il y a quelque temps, sans même savoir qu’elle était pour cet appareil, une autre roue qui montre deux hommes et une femme qui trinquent et rient.
Il est en parfait état de conservation avec sa boîte d’origine. Il a été fabriqué à Londres, l’une des adresses de Biofix avec Bruxelles et Paris.