Reinhard Schmidt a réalisé deux flip books. Le premier sur Freiburg s’appelle
24h in Freiburg. Il a remporté un concours de flip books à Berlin en 2009. Il existe en deux versions : une version longue recto verso imprimée à la demande et une autre plus courte imprimée et commercialisée. Le second est une célébration du caractère bien connu Helvetica et s’appelle tout simplement
Helvetica daumenkino ; il est également réalisé en impression à la demande.
Ils sont commercialisés par Wortrotter Publishing :
http://www.worktrotter.com.
Une série de six flip books qui ne sont pas si rares mais pas faciles à trouver en bon état probablement parce qu’il s’agit de flip books un peu coquins représentant des jeunes femmes qui se déshabillent. « Flippin » est peut-être un jeu de mots entre à la fois le verbe to flip qui veut dire feuilleter et le terme « flippin » qui est parfois employé aux États-Unis pour remplacer le terme « fucking » quand il s’agit d’une femme légère... « Flappers » c’est le nom que l’on donnait aux jeunes femmes modernes des années 1920 habillées en jupe ou robe courte, les cheveux courts ou au carré et les moeurs assez libres (alcool, cigarettes, sexe...). Bref on comprend ce que peut vouloir dire
Animated Fippin’ Flappers.
Cette série comprend six flip books numérotés de 1 à 6 avec un titre particulier pour chacun :
N°1. « The Dynamic Blonde »
N°2. « Sorrowful Sue »
N°3. « Miss Polka Dot »
N°4. « The Sombrero Kid »
N°5. « The Disc Girl »
N°6. « Tantilizzing Tessie »
Chaque flip book contient 30 photos. Il n’y a aucun autre texte que celui de la couverture donc ni date ni nom d’éditeur et ils sont souvent considérés comme ayant été publiés « sous le manteau », comme on dit, aux États-Unis dans les années 1930 ou au début des années 1940. En fait ils ont probablement été publiés en 1949 ou au tout début de 1950 si l’on en croit cette publicité parue dans
The Billboard des 14 et 21 janvier 1950 qui montre qu’ils étaient vendus par une entreprise de St Louis dans le Missouri. Une nouvelle publicité parue dans le même magazine le 25 mars nous apprend qu’ils sont remis en vente. Il y a probablement donc eu deux tirages.
Quatre de ces six flip books (les 3, 4, 5 et 6) sont reparus en reprint en 2005 chez Optical Toys sans les numéros. Ils sont toujours disponibles.
Une représentation originale d’un vendeur de flip books qui se trouve dans un recueil de Louis Gaillardie,
Dans les Rues de Toulouse, publié en 1898 par l’éditeur-imprimeur de Toulouse, Jules Pailhès :
L’auteur veut garder la trace des cris des vendeurs de rues à Toulouse qui parfois s’expriment en patois et souvent ont une phrase chantante pour vendre leurs produits. On y croise notamment le cireur, le chanteur des rues, le vendeur de lacets et de ficelles pour les fouets, le rémouleur et le vendeur de journaux... Il reproduit aussi parfois les notes de musique comme celles du vitrier, de la marchande de choux-fleurs ou du rempailleur...
Pas de musique pour ce vendeur de flip books mais une seule phrase « Demandez la nouveauté du jour : Le Cinématographe de poche ». Elle correspond bien à la dénomination française la plus courante pour désigner le flip book à cette époque ; le terme folioscope inventé par Charles-Auguste Watilliaux n’ayant été employé que par lui-même. Cinématographe de poche est le plus couramment utilisé notamment par les grands magasins comme le Bon Marché.